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La démarche FinOps

Le Graal pour réaliser des économies tout en réduisant votre impact carbone ?


En quoi consiste l’approche FinOps ?

La démarche FinOps, issue des termes « Finance » et « Opérations », se concentre sur le contrôle et la maîtrise des coûts liés au Cloud : elle s’attache à optimiser l’équation entre performances et coûts.

Le but de cette approche est de trouver le juste équilibre entre les exigences budgétaires, les contraintes opérationnelles et les innovations proposées par les différents fournisseurs. Comme la méthodologie DevOps, la démarche FinOps encourage l’intégration de la gestion des performances et innovations IT avec les activités opérationnelles.

Optimisation financière du Cloud : les leviers de l’expert FinOps

Pourquoi une approche spécifique ? L’optimisation financière de « l’équation cloud » est rendue complexe par l’existence de nombreux coûts indirects, de coûts cachés, et par l’analyse – pas toujours aisée – de l’utilisation réelle qui est faite des ressources. La démarche FinOps repose sur quelques grands principes clés.

  1. La gestion des coûts : l’identification, le suivi et l’analyse des dépenses cloud constituent une apparente évidence quant il s’agit de réaliser des économies. Il n’est pourtant pas toujours simple de réaliser un suivi précis et à moindre effort de ces coûts. C’est la raison pour laquelle nous recommandons, selon les contextes, et en complément des outils natifs proposés par les cloud providers, l’utilisation d’outils dédiés qui collectent les données de consommation, les consolident, afin d’offrir une vision à 360° et un premier niveau d’analyse facilitant la prise de décisions.
  2. L’optimisation des ressources : la connaissance de la consommation n’offre qu’un premier niveau d’analyse, il convient ensuite d’étudier l’’utilisation effective de ces ressources (qu’il s’agisse d’instances, des bases de données, des espaces de stockage et d’autres ressources cloud) afin d’identifier les ressources superflues. L’utilisation d’outils de dimensionnement automatique facilite ce travail en ajustant les ressources en fonction de la demande de manière dynamique. Cette optimisation repose sur la mise en place de politiques définies par les entreprises pour arrêter ou mettre en veille les ressources inutilisées. C’est généralement le deuxième levier majeur permettant d’assurer des économies.
  3. La gestion des « réservations » : les entreprises ont la possibilité de « réserver » des ressources cloud à l’avance en s’engageant sur du moyen ou long terme, pour garantir la disponibilité des ressources, tout en profitant de tarifs négociés plus avantageux (et à prix bloqués sur la période d’engagement). Pour profiter à plein de ce levier, tout en évitant la « sur-consommation », un expert FinOps peut utiliser l’historique des données d’utilisation et des outils prédictifs afin de déterminer les ressources qui peuvent être réservées pour maximiser la rentabilité économique à moyen et long termes.
  4. L’analyse des performances : une analyse approfondie des performances des applications et services cloud permet de détecter les goulots d’étranglement, les inefficacités et les pistes d’optimisation. Cela peut être réalisé en collectant et en analysant des métriques de performance telles que les temps de réponse, l’utilisation du processeur, les délais de latence réseau, etc. Ces résultats aident à identifier les sources de sous-performance et à prendre des mesures correctives, de quoi potentiellement réduire les coûts associés aux ressources surdimensionnées ou aux problèmes de configuration.
  5. La gestion des données : le stockage des données dans le cloud pèse généralement très lourd dans le budget cloud. Il est donc important d’optimiser les politiques de stockage, de transfert et de sauvegarde des données. Cela peut inclure la suppression des données inutilisées ou redondantes, l’utilisation de services de stockage à long terme moins coûteux pour les données moins fréquemment utilisées, et l’optimisation des mécanismes de transfert de données pour réduire les frais de réseau. Une politique de gestion des données optimisée peut vous apporter des gains opérationnels et financiers significatifs.
  6. L’automatisation : la démarche FinOps profite naturellement des leviers d’optimisation qu’apporte la culture DevOps. La mise en œuvre de scripts et l’utilisation d’outils d’orchestration permettent d’automatiser et de rationnaliser le déploiement et l’administration des infrastructures ; cette approche facilite par ailleurs la collecte de données, l’analyse des coûts, la gestion des réservations dans une logique d’optimisation du dimensionnement des ressources.

L’outillage FinOps

Des outils spécifiques facilitent la mise en œuvre des bonnes pratiques FinOps.

Les trois principaux Cloud Providers proposent chacun des outils qui offrent des fonctionnalités avancées de suivi des dépenses et de gestion des coûts dans leurs environnements respectifs : AWS Cost Explorer, Azure Cost Management + Billing et Google Cloud Billing.

Pour une gestion multi-cloud, CloudHealth by VMware et CloudCheckr sont des solutions intéressantes, avec des fonctionnalités d’analyses approfondies des coûts, d’optimisations des ressources et de budgétisation. Apptio Cloudability est une solution complète pour la visibilité des coûts cloud, tandis que Kubecost se concentre spécifiquement sur l’optimisation des coûts pour les environnements Kubernetes.

Enfin, on apprécie CloudSpend pour ses tableaux de bord interactifs et l’intégration possible à différents services cloud. Ces outils constituent une boîte à outils essentielle pour les entreprises souhaitant maîtriser leurs dépenses cloud et optimiser leurs investissements.

Les experts Abbana vous accompagnent et vous conseillent dans la mise en œuvre de cette démarche FinOps et dans le choix des outils les plus appropriés. Forts de notre expertise, nous sommes en mesure de construire avec vous la stratégie la plus adaptée à votre contexte.


Du FinOps vers le Green IT

Le développement du Cloud tel que nous le connaissons depuis plusieurs années ne pourra pas poursuivre sa course folle de manière durable.

Durant la dernière décennie, la capacité de stockage des data centers à l’échelle mondiale, boostée par l’apparition de « méga data centers », a été multipliée par 25 avec une conséquence immédiate : la hausse significative de la consommation électrique. Si rien n’est fait, la consommation électrique des data centers pourrait représenter 10% de la production électrique mondiale d’ici 2030.

En 2030, la consommation électrique des data centers pourrait représenter 10% de la production électrique mondiale.

Dans le même temps, c’est près d’un tiers du total de ces ressources qui sont inutilement gaspillées, avec jusqu’à 25 à 30% de capacité de stockage disponible et pourtant non utilisées par les entreprises. Sachant qu’un serveur classique consomme aujourd’hui jusqu’à 40% de sa puissance nominale même « au repos », c’est un gâchis sans nom !

Dans le grand ballet de la transformation numérique, les démarches FinOps et Green IT, esquissent un pas de deux révolutionnaire : la démarche FinOps, en optimisant l’utilisation des ressources IT, peut avoir un impact significatif sur notre empreinte écologique. On estime ainsi qu’une optimisation de 30% des ressources informatiques grâce à l’approche FinOps peut se traduire par une réduction d’environ 15% de l’empreinte carbone de l’entreprise.

Une optimisation de 30% des ressources informatiques grâce à l’approche FinOps peut se traduire par une réduction d’environ 15% de l’empreinte carbone de l’entreprise.

Alors, que ce soit pour le bien de la planète ou le bien de votre budget, n’hésitez plus et adoptez l’approche FinOps !